On the road to Walvis Bay - 2
Samedi
Le ptron de la pension nous accueille l'oeil rieur samedimatin dans la salle du petit dej': deja leves?!?... nous ne nous sommes pas emcore bien acclimates au rythme namibien (leves et couches aux memes heures que le soleil!), c'est vrai, mais quoi! Il n'est que 8h30! Meme les flamands dorment encore , nous les avons reveilles avec Marie lors de notre promenade du matin!
Quel programme ce matin? Leves trop tard pour la croisiere sur la lagune, idem pour l'expedition a Sandwich Harbour (on ne peut y acceder sans guide)... promis Grand-Pere et Grand-Mere, en septembre, j'acheterai un reveil-matin!!!! Qu'a cela ne tienne, notre fidele destrier trouvera bien la route de Pelican Point, de l'autre cote de la lagune, ou l'on nous promet un phare, une vue imprenable sur la lagune, le port...et peut-etre meme sur les pelicans!
La route serpente dans les salines... ce n'est ni beau ni laid, seulement tres etrange! Loin des Marais Salands de Guerande, et finalement assez proche de l'idee que je m'etais faite de certains paysages des Derniers Hommes de Bordage! Des lacs rougeatres, (si tu tombes dedans , t'es mort, ronge par l'acide... dixit Louis), ou faussement turquoise, bordes d'une croute grisatre, parfois maculee de longues trainees ecarlates :On dirait qu'on a tue quelqu'un ici!!! re-dixit Louis. Un bon decor pour un polar sordide, Meurtre en eaux salees? Le brouillard qui nous echarpe parfait l'atmosphere, a tel point que l'enthousiasme decroit dans l'habitacle! on zigzague, on demilletourne, on revient sur ses pas... mais ou donc est ce phare? Helene, qui d'experience devrait pourtant savoir que Louis est un bon GPS, s'entete-a-lui-tenir-tete (et c'est la le drame de notre existence!) ; mais tu vois bien que ca ne peut pas etre par la, c'est la plage, y a pas de route!, pour finalement convenir (a contre coeur et avec force grommellements interieurs) qu'il avait (encore) raison...
Une pause au bout de la route, face a l'ocean, ses rouleaux, ses pecheurs a la ligne camoufles dans le brouillard... le dos d'une otarie dans le creux d'une vague, un chacal qui grignote des restes de poisson a quelques pas de nous, et la joie de vivre revient! En route vers cet hypothetique phare a travers une etendue de sable dont on n'apercoit pas les limites: peut-etre meme sont-ils mouvants?!?
Et enfin emerge... le pied du phare! On suppose que la mer n'est pas loin,mais on ne la distingue pas bien encore, quand, a la faveur d'un rayon de soleil plus perseverant que les autres, apparaissent enfin les gorilles otaries dans la brume! deux vastes colonies, cacophonantes, remuantes, ... puantes! Les enfants n'en reviennent pas, ils ont trouve plus cacophonant, plus remuant, plus... (et c'est tout en fait!) qu'eux-memes!